Un épisode vécu par Marie Joseph Guétré, musicien baryton et brancardier sur le front de l’est durant la guerre 1870 - 1871. Il y écrit : « A quatre heures, l’ennemi se présenta attaqua nos avants-postes. Cette bataille a été livrée hier, à quatre heures l’ennemi se présenta et attaqua nos avant-postes qui leur répondirent aussitôt par un feu bien nourri.
Un escadron de chasseurs à cheval arrive ventre à terre en criant de nous sauver au plus vite, qu’un corps d’armée nous tombait sur le dos.
Mettre le sac et partir fut l’affaire d’un instant. Au même moment, deux bombes nous passent sur la tête en faisant entendre leur sifflement aigu et furent éclater à quelques pas devant nous.
Aussitôt, nos canons firent feu et la bataille s’engagea. Pour nous, nous nous retirâmes un peu en arrière et restions là, exposés aux balles lorsque notre colonel nous fit reculer ; et nous nous plaçâmes derrière l’artillerie, l’endroit le plus périlleux parce que l’ennemi fait toujours pleuvoir une pluie de bombes dessus afin de démonter les batteries.
Nous évacuâmes cette place sur l’ordre du Général Arnaudeau qui nous dit d’aller travailler aux ambulances ce que nous désirions tous aussi ; mais fourrer cela dans la tête de notre enragé chef de Musique eut été chose difficile ; par conséquent, nous restâmes là où les balles et les bombes pouvaient facilement nous atteindre ; sans que nous y eussions à faire le moins du monde… ».
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